29 Juin 2020
Ce dimanche 28 juin 2020 de 15h à 17h tous unis pour la même cause, Les propriétaires et exploitants des discothèques du Finistère Nord se sont réunis autour d’une Beach Party sur la plage du Moulin Blanc en la commune de Guipavas près de Brest,
Cet événement s' est déroulé dans la convivialité et fidèle à l’image de leurs établissements, et encadré par leurs collaborateurs. Cette action avait pour but de rappeler que les acteurs de la nuit sont toujours présents et nécessaires à la vie sociale du pays. La nuit existe parce que le jour ne suffit pas.
Pour les organisateurs, " les chiffres de la situation sanitaire parlent d’eux-mêmes. Sur la région Bretagne avec une population de 4 millions d’habitants, 350 morts sont à déplorer depuis le début de la pandémie versus 1800 morts de la grippe l’hiver 2018-2019 sur la même région, alors même qu’aucune mesure pour protéger la population n’a été prise à l’hiver 2018-2019, pas plus que sur les années précédentes. ". " Nous payons aujourd’hui la non-organisation de notre système de santé et les choix politiques ne peuvent être portés financièrement par nos entreprises, mais laisser fermer les discothèques n’est pas la solution. "
Nicolas Cann, gérant du Hype Club ajoute que " les fêtes se feront quand même de façon non autorisées et non contrôlées, les forces de l’ordre sont déjà débordées mais personne n’empêchera les Français de danser et de s’amuser. L’arrivée de l’été et les congés ne feront qu’amplifier le phénomène. De nombreux articles de presse confortent notre position au vu des nombreux débordements que nous avons pu déjà constater. Les syndicats, dont le SNDLL – Syndicat National des Discothèques et Lieux de Loisirs – ont établi un protocole sanitaire permettant rapidement l’ouverture des établissements dans des conditions sanitaires optimales. Les exploitants de Discothèque sont de vrais professionnels, les établissements type P que nous sommes sont parmi les activités les plus contrôlées. Nos établissements sont tous équipés de systèmes de ventilation et désenfumage performants et le nombre de clients au mètre carré est inférieur à celui des bars. "
Pour terminer, ce gérant précise que " les discothèques représentent 45 000 emplois directs en France, plus 100 000 emplois indirects. Le chiffre d’affaires représente près de deux milliards d’euros. Notre avenir est actuellement entre les mains du Premier Ministre dont la décision concernant une éventuelle ouverture de nos établissements a été reportée à début septembre. Soyons sérieux ! Les mesures de soutien prises par le gouvernement ne sont nullement adaptées. Nos établissements sont fermés depuis le 15 mars avec aucune possibilité d’exploitation. Nous bénéficions des mêmes mesures qu’un épicier, qui lui a pu exploiter toutes ou partie son commerce et cela même pendant la période de confinement. Cela n’a aucun sens ! Notre président annonçait aux Français que « pour préserver les entreprises des mesures sans précédent seraient prises quoi qu’il en coûte ». « Zéro recette = zéro dépense » : des promesses non tenues ! Les syndicats seront amenés à attaquer la décision du maintien de fermeture des Discothèques au Conseil d’État. "
Parmi les nombreux établissements présents, il y avait, Le Pacha Discothèque à Morlaix, Le Hype Discothèque à Guipavas, Le Baroombar Discothèque à Brest, Le One Club Discothèque à Brest, La Suite Discothèque à Brest, La Javanaise Discothèque à Brest, Le Living-Room Discothèque à Brest, Les Tritons Discothèque à Brest, Le Stendhal Discothèque à Brest, Le Zodiac Discothèque à Porspoder, Le Talarmor Discothèque à Ploudalmézeau, La Pergola Discothèque à Lesneven, Le Neptune Discothèque à Plouzévédé.
Ce sont des centaines de Brestois qui étaient donc rassemblés, pour exprimer leur soutien au monde de la nuit. Port du masque et distanciation étaient obligatoires.