28 Juin 2020
Dans le secteur de l' événementiel, de nombreux professionnels ont été impactés. Les sonorisateurs, les dj's, les traiteurs, les loueurs de salles, les patrons de discothèques, mais aussi, les artificiers.
La rédaction de bretagneplus est allé à la rencontre d' André-Pierre Grenier et Paolig Briend, responsables de la société Bretagne-Pyro, spécialisés dans les produits de feux d' artifice. Basés à Plöermel, Ils travaillent sur les 4 départements bretons et se déplacent partout en France.
Par rapport au Covid-19, pour André-Pierre Grenier, " nous sommes à l' arrêt depuis le premier jour du confinement, nous avions à cette époque-là, à peu près, déterminer, notre chiffre de clientèle pour l' année, et cela se présentait plutôt bien. Depuis le début du confinement, nous avons eu tous les spectacles du mois d' avril, mai et juin qui ont été annulés, en ce qui concerne le mois de juillet, nous avions environ 66 feux, et aujourd'hui il n' n reste plus qu'un seul, qui est tiré dans une copropriété privée et le spectacle a été autorisée par la préfecture ".
En gain, en pourcentage, selon Paolig, " cela représente 90% de nos feux qui sont annulés, le mois d' août étant complètement annulé également, jusqu' en septembre ".
Pour les aides de l' Etat, André-Pierre précise " nous bénéficions des 1 500 euros par mois, nous avions en cours des frais, qui ont été reportés, et nous n' avons pris aucunes autres aides, car tout simplement ce sont des aides un peu déguisées, qui sont des prêts à taux zéro, et que de toute façon on rendra, donc on ne va pas endetter plus, la société qu'elle ne l' est. Et nous avons de quoi prévenir à nos besoins matériels, et nous en avions un peu d' avance. Et comme Paolig a un emploi à extérieur de la société, donc on réussit à tant bien que mal, survivre à cette crise ".
Pour Paolig " n' ayant pas de charges mensuelles élevées, on arrive à survivre ".
Côté moral, pour André-Pierre, " notre santé est déjà bonne, c'est déjà le principal, après moralement, c'est vrai que quand on reçoit en permanence des coups de téléphone pour des commandes c'est très bien et très victorieux, mais quand il s' agit d' appels fréquents d' annulations, disons qu'on en prend un coup au moral quand même. L' espoir fait vivre, c'est sur, mais, c'est très compliqué ! ".
Paolig rajoute " nous misons au maximum sur l' arrière saison, septembre, octobre, novembre, on a quelques spectacles mais très peu, et surtout au mois de décembre, où on travaille très bien, avec des spectacles de Noël, avec une bonne dizaine de déjà prévus ".
Selon André-pierre, " au mois de septembre, nous avions en particulier l' un de plus gros feu de l' année, étant tiré, à l' occasion des Angevines de Fougères, et malheureusement, il a été annulé, il y a une quinzaine de jours ".
Et il tient à préciser, " donc en fait, on dit beaucoup de choses, surtout sur les réseaux sociaux, on entend beaucoup dire, qu'il va y avoir des feux, que les préfectures vont donner des autorisations. Mais il ne faut oublier que nous sommes toujours confrontés à moins de 5 000 spectateurs, et une distanciation sociale d' un mètre. Alors, comment voulez-vous organiser, un feu d' artifice ? Regardez par exemple, le soir de la fête de la musique, avec des attroupements inimaginables, sans distanciation, et qui va certainement pas encourager le gouvernement à ouvrir la barrière, à cette distanciation ".
"Alors effectivement, on le dit encore aujourd'hui, même dans les milieu des artificiers, qu'à la Mairie de Paris, ils vont faire un feu du 14 juillet. Madame Hidalgo, à lancé l' idée de faire un feu d' artifice, à Paris, en invitant les Parisiens et les Parisiennes à rester à leur balcon ou à leur terrasse. Mais vu les nombreux exemples de rassemblements qui se déroulent partout, donc obligatoirement, on va se retrouver avec, une deuxième vague, cela nous pend au bout du nez. Et cela va faire refroidir le gouvernement, et les discothèques, ne vont pas pouvoir ré ouvrir. Il faut aussi remercier, le ministre de la culture, qui a eu cette excellente idée de refaire cette fête de la musique. On aurait pu s' en passer cette année ".
" Nous dans le milieu de l' événementiel, nous sommes très, à l' écoute de nos amis DJ's, patrons de discothèques, traiteurs, ... les mariages, il n' y en a presque plus. Nous dépendons, des événements, nous aussi ".
André-Pierre termine par " Nous faisons partie de la Fédération Nationale des Comités des Fêtes , nous avons eu de nombreux débats en visioconférence, et aboutissons toujours à la même chose. C'est-à- dire qu'il a été envoyé au Premier Ministre, à l' Elysée, des communiqués de presse, et on nous a mis une jauge à moins de 5 000 personnes et à 1 mètre de distance, et cela restera comme ça tout l' été. Donc ce qu'il y a de terrible, c'est qu' on ouvre les cinémas avec un siège sur deux, les théâtres , et pas les discothèques !!!! il y a quelque chose, qui n' est pas normal !! Nous sommes de tout coeur avec eux ! ".
Comme projets, Paolig, annonce " la création d' une nouvelle marque dans la société, s' appelant " FX ARTIFICES ", à destination de la France et l' internationale, en se développant dans des spectacles de concours, de festivals de feux d' artifices, et dans les effets ( lasers, éclairages, machines à flemme, les étincelles) afin de pouvoir faire plus de clientèles ".
Il ajoute également, " nous proposons aux particuliers, des feux d' artifices automatiques portables, à la vente, d' une durée de 2 à 3 minutes, et même plus, selon la demande. Ce sont des feux qui peuvent être tirés par le particulier, dans un jardin, avec 25 mètres de distance de sécurité, et pas de demande particulière à faire à la Mairie. Pour chaque commande, 1 euro est reversé à la Fondation de l' Armée du Salut ". N' hésitez pas à nous contacter directement par le site internet ou la page Facebook de la société ".
Pour plus d' informations, www.bretagne-pyro.com . Numéro de téléphone : 07 86 86 04 48 et 06 60 23 79 03