La manifestation rennaise contre la loi de sécurité globale se termine en rave party

Ce samedi 16 janvier 2021, était organisé, à Rennes, sur l' Esplanade Charles-de-Gaulle, comme dans de nombreuses villes en France, une manifestation contre la loi de sécurité globale.

La rédaction de bretagneplus est allé à la rencontre des organisateurs.

Pour Fabrice LERESTIF, secrétaire général FO d'Ille et Vilaine, " Nous sommes là, dans la droite ligne de ce qu'on fait depuis qu'est connu ce projet de loi sécurité globale, c'est-à-dire qu'on demande le retrait total, ainsi que les décrets permettant le fichage pour appartenance politique, syndical, philosophique. On voit bien qu'il y a une dérive autoritaire du gouvernement, pour faire passer les mauvais coups sociaux, les plans de licenciements, faire peur, distiller le virus de la peur, et c'est aussi pour cela qu'on est là, car on pourrait se réveiller demain, avec la gueule de bois, avec un régime hyper autoritaire ! donc on considère que c'est grave ! Liberté syndicale, liberté publique, cela a toujours été au coeur de la république, et si on abandonne ça, il nous restera pas grand-chose demain pour faire valoir des jours heureux ".

Concernant L'interdiction de manifester, aujourd'hui du préfet, Fabrice LERESTIF poursuit en disant que "cela nous semble particulièrement, être comme de l'intimidation, qu'autre chose, dans la mesure où nous avons toujours montré notre sens des responsabilités. Donc je pense que nous resterons sur ce format de manifestation, car la liberté est inscrite dans la constitution ainsi que dans le mouvement ouvrier, et si on l'abandonne, on voit bien ce que cela donne dans les pays où s'est interdit ".

Selon Dominique Besson-Milord, secrétaire UD CGT 35, " Nous sommes ici, pour demander qu'on nous retire cette loi de sécurité globale, qu'on ne veut pas, qu'on considère, comme liberticide, et qui remet en cause le droit d'expression, la liberté de la presse, le droit de manifester, ainsi que les libertés syndicales, car aujourd'hui nous devions manifester et cela n'as pas été autorisé ".

Dominique Besson-Milord ajoute que " Nous réfléchissons à d'autres formes de manifestations, à cause de la Covid, mais on entend bien également, la prochaine fois, pouvoir manifester, pour que ce droit constitutionnel soit respecté, puisqu'encore une fois, aujourd'hui, la manifestation a été interdite. Nous allons nous mobiliser tout le temps, que cette loi, ne sera pas retirée, même si cela dure jusqu'au mois de mars. On ne lâchera pas ! ".

Matéo, responsable du comité de soutien de la Maskarade ( Rave Party de Lieuron), explique  en disant que " Nous sommes là, car il y a eu une répression démesurée qui s'est abattue sur les participants de la fête libre du nouvel an, qui s'appelait la grande maskarade. Nous sommes là pour dénoncer un montage politico-médiatique, alors que la justice est censée être indépendante et sereine. Nous sommes réunis avec plusieurs collectifs, et rassemblés conjointement avec les organisations syndicales, militantes et partis, qui s'opposent à la loi de sécurité globale, puisque nous somme bien, sur un problème global de défense des libertés ".