Grève des livreurs Deliveroo et Uber Eats de Rennes

Depuis plusieurs semaines, les livreurs de Deliveroo et Uber Eats sont en grève dans plusieurs grandes villes de France. A rennes, un premier rassemblement avait eu lieu, le dimanche 4 avril, afin de discuter des actions à venir.

Ce dimanche 18 avril, un second rassemblement était organisé à 17h00. De nombreux livreurs de ces deux sociétés avaient répondu à l'appel. Présent également, quelques responsables locaux de la CGT, afin de les soutenir et les aider dans leur mouvement social.

Pour Housseyn Brahami, livreur depuis 3 ans pour les plateformes Uber Eats et Deliveroo, " nous sommes rassemblés ici ce soir, car nous voulons un salaire fixe pour toutes les courses, pour les deux plateformes. Nous voulons que ce soit quelque chose de clair et précis. Nous sommes également ici, pour créer un syndicat, afin d'être entendu au niveau national ".

Housseyn précise que à Rennes, " nous estimons qu'il y a sur les deux sociétés, entre 700 et 800 livreurs. Certains ne veulent pas faire grève, et nous les comprenons. C'est pour cela que nous avons invité la CGT, afin d'éclaircir de nombreux points. Dans plusieurs grandes villes en France, il y a déjà eu des résultats avec la création de syndicats, l'obtention d'un local pour la réparation des scooters. C'est ce que l'on compte faire aussi sur Rennes ". 

Housseyn termine en disant que " les plateformes nous poussent à travailler, mais elles ne sont pas là, pour nous, en ce qui concerne le paiement des charges. Nous sommes indépendants, et c'est les plateformes qui décident sur les tarifs, ce n'est pas normal. Nous devrions avoir des tarifs de salaires fixes ".

Pour Ludovic Riaux, animateur du collectif national des syndicats de livreurs CGT, " je suis venu de Lyon à l'occasion du mouvement des livreurs de Rennes, et de leur assemblée générale qui s'est tenue ce dimanche. A la CGT, nous leur proposons de s'organiser afin de faire aboutir leurs revendications, qui portent autour des salaires, des rémunérations, et de la précarité du métier en général ". 

Ludovic continue en disant que " dans d'autres régions nous avons pu avoir des victoires locales, par exemple des augmentations de rémunérations, mais aussi la construction globale d'un rapport de forces nationale, avec les différents syndicats CGT des plateformes de livraisons, visant à faire aboutir ces revendications, et de créer des conditions de garanties collectives, concernant tous les livreurs ".

A l'issue de cette assemblée générale, les livreurs ont effectué, dans le calme, un tour dans le centre-ville de Rennes, pour convaincre d'autres livreurs de ne pas prendre de commande.